Le village de Russy

Un balcon sur la Broye

www.russy.ch

 

Russy: en bordure de la route de Berne, un discret panneau indique la direction à suivre. De la plaine, c'est la vision d'une colline noyée dans la verdure et couronnée par une imposante forêt, d'où pointent, comme des métaphores pour visiteurs en mal de connaissances géographiques, quelques toits de tuiles rouges. "Pour venir chez toi, il faut vraiment le vouloir", m'a dit un jour une connaissance de Lausanne. Eh oui! La route qui file, droite et rapide comme une flèche, entre Avenches et Payerne n'invite guère l'automobiliste à musarder hors des sentiers battus. Finalement, ce n'est pas plus mal! Car sur ce balcon qui domine la Broye, on peut encore goûter à certaines heures de la journée à une saine oisiveté. "C'est vraiment bien calme ici", ajoute cet ami en guise de reproche envieux, recensant en citadin ces bruits trop familiers que l'habitant du lieu n'entend plus et qui racontent toute la vie d'un village.

Russy, c'est d'abord un paysage! Grimpez d'abord à l'orée de la forêt du Belmont. Juste après un orage, quand la pluie a nettoyé l'atmosphère et que la rumeur monte de la plaine. Là, c'est une carte géographique grandeur nature qui se déplie à vos pieds. Les yeux plongent d'abord dans un tableau que ne renieraient pas les peintres paysagistes: au centre, le lac de Neuchâtel se devine en filigrane, à sa gauche les collines ondulantes de la Haute-Broye et les hauteurs de Sottens, à sa droite le Vully qui fait le gros dos au-dessus du lac de Morat. Et, courant tout le long de ce panorama, le Jura, parfois si proche qu'on a l'impression de toucher du doigt ses sapins, parfois si lointain, en silhouette à peine esquissée, avec une jolie succession de sommets, Tête-de-Ran, Vue-des-Alpes, Chasseral... Puis le regard survole la plaine de la Broye, ses champs, ses haies et ses villages. Par temps clair, on peut en apercevoir, dit-on, une cinquantaine.

 

Pour plus d'informations...